Voir Ne plus voir le sommaire
Par les temps qui courent, chacun cherche des solutions pour joindre les deux bouts. Aussi, les Français se transforment en pros du système D. Certains restent sans arrête à l’affût des promotions, et n’hésitent plus à comparer les prix. D’autres accumulent les heures supplémentaires. Mais depuis quelques années, les fashionistas ont découvert une autre façon de gagner de l’argent. Le principe est simple : faire de la place dans les placards, en vendant les vêtements qu’on ne met plus sur Vinted. Avec cette astuce, certaines ont réussi à créer un véritable business. Mais attention ! Le fisc veille au grain. Aussi, passé un certain seuil, ces revenus peuvent devenir imposables. On vous explique tout.
L’essor des vêtements de seconde main
La promesse de Vinted ressemble beaucoup à celle d’autres plateformes, comme Leboncoin. En effet, tous ces sites de vente en ligne vous permettent de vous débarrasser des objets dont vous ne voulez plus. Mais tout le monde y gagne. En effet, vous empochez un petit billet grâce à la transaction. Et d’autre part, l’acheteur, peut se faire plaisir à petit prix.
Dans le secteur du prêt-à-porter, les ventes de pièces d’occasion connaissent un réel essor. Ainsi, Vinted fait désormais des sites incontournables pour s’habiller. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. Bien sûr, la plupart des gens vont y faire tour pour profiter des tarifs attractifs. Une solution plutôt intéressante pour dénicher des articles griffés sans se ruiner. Mais d’autres ont recours aux achats de seconde main, pour des raisons éthiques. Ainsi, Oxfam dénonce une industrie de la mode :
« au détriment de la Planète et des hommes. »
En effet, l’industrie textile à elle seule représente 10 % des émissions de gaz à effets de serre. De quoi rendre la « fast-fashion » démodée pour certains.
Enfin, chiner des vêtements sur Vinted permet aussi à de sortir du lot, en trouvant des pièces vintages. À l’inverse, en faisant son shopping chez Zara et H&M, on prend le risque de finir habillé comme tout le monde. L’achat de vêtements déjà porté a donc réussi à devenir une vraie tendance de fond, chez les passionnés de fripes.
Vinted collabore avec l’administration fiscale
Dans ce contexte, les plus observateurs ont vite compris qu’ils pouvaient se lancer dans un vrai business sur Vinted. Longtemps, l’argent gagné lors de ces ventes restait totalement inconnu aux yeux des impôts. Mais depuis 2018, un nouveau texte régit les revenus issus de ces transactions en ligne.
» L’article 242 bis du code général des impôts (CGI) modifié par l’article 10 de la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude prévoit notamment une transmission annuelle d’informations des plateformes d’économie collaborative à l’administration fiscale. »
Depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, les plateformes comme Airbnb, Leboncoin, Blablacar doivent coopérer avec le fisc. Cette évolution concerne uniquement les utilisateurs qui engrangent plus de 3 000 euros de bénéfices par an. Sur Vinted, vous pouvez facilement suivre vos ventes. Ainsi, conformément à la loi, la plateforme doit vous envoyer un rapport annuel par email, qui reprend l’ensemble des transactions réalisées dans les 12 mois.
Si, et seulement si, le montant total de vos ventes dépasse 3 000 euros, Vinted a l’obligation d’envoyer une copie de ce document au fisc. Résultat ? Ces gains donnent lieu à une imposition, comme n’importe quel revenu. Ainsi, si vous ne vendez des articles qu’occasionnellement, vous ne faites pas partie des contribuables concernés. Vinted reste très clair sur le sujet.
» Si le total des montants perçus est supérieur à 3 000 euros. Ou si tu as effectué au moins 20 ventes sur Vinted au cours de l’année 2022, nous devons envoyer une copie de ton rapport annuel de revenus à la Direction générale des finances publiques, qui la transmettra à l’URSSAF. »