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Annoncée il y a plusieurs mois, validée en août dernier, la prime inflation continue d’être versée. Chaque mois, c’est une nouvelle partie de la population qui reçoit le précieux versement. A la mi-octobre, ce sont les retraités qui vont avoir la joie de recevoir au moins 100 euros sur leur compte. Mais attention, être retraité n’est pas une condition unique. Tous ne vont pas la toucher. Seuls ceux qui sont considérés par l’État comme les plus précaires vont pouvoir en bénéficier. Mais qui sont-ils ? Comment la sélection a-t-elle été faite ? On vous explique tout.
Quels sont les retraités qui touchent la prime inflation ?
Tous les retraités ne sont évidemment pas concernés par la prime inflation. Cette prime a été mise en place pour aider les Français à lutter contre la hausse des prix, conséquence d’une inflation historique en France. Alors certes, l’inflation ne fait pas de distinction entre les riches et les pauvres. Elle touche tout le monde. Mais les plus riches sont bien moins impactés et peuvent se passer des cent euros promis par l’État. Les plus fragiles, en revanche, attendent cette prime inflation avec impatience.
Comment l’État a-t-il fait un choix ? En se basant, tout simplement, sur les retraités qui touchent le minimum vieillesse, c’est-à-dire l’Aspa. Cette aide est versée aux retraités modestes qui gagnent moins de 953 euros en vivant seul. En couple, le minimum exigé est de 1 480 euros par mois. Pour eux, l’Assurance retraite se charge de faire le virement. Ils n’ont aucune démarche à faire, si ce n’est attendre que le versement ait lieu.
Après les retraités, le versement ne concerne plus que les bénéficiaires de la prime d’activité. Cependant, ces derniers ne toucheront pas 100 euros, comme les autres, ni 50 euros supplémentaires par enfant à charge. Pour eux, elle est de 28 euros, auxquels s’ajoutent 14 euros par enfant.
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Outre la prime inflation, quelles sont les autres aides de l’État ?
Le gouvernement doit agir face à la hausse des prix. La colère gronde, de plus en plus, et les manifestations ou les appels à grève sont de plus en plus nombreux. Au mois d’août dernier, le Sénat a pourtant validé en première lecture le second volet des mesures en soutien au pouvoir d’achat. Mais pour les citoyens, c’est trop peu compte tenu de la situation actuelle. Quelles sont exactement ces mesures ?
En premier lieu, la revalorisation de 4% des prestations sociales, des retraites et des minimas sociaux. Le RSA passe par exemple de 575 euros à 598 euros. Depuis janvier 2022, les pensions de retraite ont donc augmenté de 5.1% puisqu’elles avaient déjà été indexées sur l’inflation.
L’augmentation de 3.5% des APL a également été validée, tout comme le plafonnement de l’augmentation des loyers à 3.5% pendant un an, à partir du 15 octobre prochain. Un bouclier qui vise à protéger le pouvoir des Français, au fonctionnement similaire à celui mis en place sur l’énergie, pour limiter les factures impressionnantes. Enfin, pour les carburants, la ristourne à la pompe est passée à 30 centimes au libre (au lieu de 18 centimes avant cette date). Cette aide reste temporaire. À partir du 1er novembre, elle sera de 10 centimes.
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Les Français sont inquiets par la crise
Cette crise nationale est la conséquence d’un contexte international inquiétant, notamment en Europe de l’Est. Mais ce n’est pas tout. Les conséquences du réchauffement climatique commencent également à se montrer. De quoi convaincre les climatosceptiques des réalités derrière cette catastrophe qui nous attend.
Ainsi, outre la hausse des prix, les craintes de voir éclater une guerre mondiale existent encore, tandis que nous ne savons plus avec quoi nous nous nourrirons dans les mois à venir tant les pénuries se répètent. Après la moutarde et l’huile, nous risquons de manquer de riz, de lait. À cause du réchauffement climatique, l’exception culturelle française se perd avec moins de vin, moins de champagne.
Difficile d’avoir beaucoup d’optimisme en l’avenir tant celui-ci apparaît sombre et incertain. D’où l’incompréhension des Français qui considèrent que l’État n’en fait pas assez, ou en tout cas pas pour les bonnes personnes. Et comme toujours, Emmanuel Macron est accusé d’être le président des riches et des super riches.