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Depuis déjà plus d’un an, les Français les plus modestes subissent difficilement l’inflation. Cette dernière touche tous les secteurs et n’en épargne aucun. De l’essence au prix de la nourriture, des services, des énergies… Les Français se voient contraints d’explorer leur budget mensuel pour subvenir à leurs besoins. Mais, face à de telles augmentations des prix, certains se résignent sur la qualité. Ou même la quantité de ce qu’ils achètent. Pour leur venir en aide, une association propose un chèque alimentaire de 65 euros pour les plus modestes. On vous explique tout ici.
Le chèque alimentaire de 65 euros
Faire les courses est devenu un enfer. Pour de nombreux Français, le moment d’aller faire les courses devient difficile. Entre les prix qui augmentent sans cesse, la qualité de consommation a bien changé. Certains doivent se résigner à prendre des produits moins chers, et parfois bien moins bons pour la santé ou l’économie locale. Le gouvernement avait déjà parlé d’une aide alimentaire, mais cette fois, elle prend enfin forme. Une association va proposer un chèque alimentaire.
En effet, l’association Familles rurales a décidé de mettre en place un chèque alimentaire à hauteur de 65 euros. Ce dernier reste dans le but d’aider les foyers les plus modestes à pouvoir mieux manger et continuer de faire tourner l’économie locale.
“Dans son Observatoire des prix annuel publié mercredi, l’association note qu’en raison de l’inflation, une famille de deux adultes et deux enfants doit débourser minimum 477 euros par mois pour s’alimenter sainement – c’est-à-dire en achetant des produits de saison et suffisamment variés au regard des préconisations du Plan national nutrition santé”.
Cette mesure de chèque alimentaire reste très coûteuse pour l’État et se chiffre à 7,2 milliards d’euros.
“La mesure qu’on soutient, aider les familles avec une allocation de 65 euros par mois, coûterait à l’État 7,2 milliards d’euros. On peut donc investir cette somme pour que les gens s’alimentent sainement et on évite de dépenser 20 milliards d’euros. On marche un peu sur la tête quand on se rend compte que le ministère de la Santé ne s’exprime que très peu sur le sujet de l’alimentation”.
Une situation qui régresse encore
Il faut dire que la situation en France ne tend pas vers le mieux. L’inflation continue de grimper, et les Français ne font que subir. L’association souhaite aussi souligner que manger sain pourrait coûter moins cher. Il se trouve que l’inflation pour ce genre de produits ne reste “que” de 8,3 %.
“L’explication tient notamment au fait que les produits les plus sains pour notre santé sont généralement les aliments les moins transformés et dont la production nécessite un moindre nombre d’intermédiaires”.
Avec un chèque alimentaire, les familles pourraient donc mieux vivre.
Ainsi, avec ce chèque alimentaire, le but reste bien que les familles achètent des produits sains qui eux coûtent visiblement moins cher.
“Parmi les sept catégories de produits retenues, les légumes secs (+3,8%) ont connu la plus faible inflation et les matières grasses (+12,9%) les plus fortes hausses de prix. Les produits céréaliers et féculents se sont renchéris de 11,2%, le prix des fruits et légumes progressant de 10,7%”.
Un seuil à définir
Mais, même si l’association souhaite voir les choses changées, elle a des craintes.
“Ce qui nous inquiète, c’est que pour les 9 millions de ménages les plus précaires, ils n’ont pas les moyens économiques de dépenser cette somme”.
Afin de comprendre quelle famille aura droit au chèque alimentaire, elle a dû en définir le seul. Pour une famille avec deux enfants :
“Si cette famille gagne 2.585 euros par mois, elle est considérée comme étant au niveau de seuil de pauvreté. Pour leur budget alimentation, elles consacrent 16,3%. Ce pourcentage, pour une famille qui est au seuil de pauvreté, représente 413 euros. Il y a donc un différentiel qui n’est pas neutre”.
Ce chèque alimentaire reste d’autant plus nécessaire que la situation ne se calme pas encore. France 3 précise même :
“À la manière de l’énergie, le secteur de l’alimentation connaît aussi une hausse depuis un an. Côté produits frais, les fruits et le poisson augmentent encore d’1 à 2% supplémentaires alors que l’augmentation des légumes frais s’atténue. En dehors des produits frais, le pain et les céréales passent de +12,1% à 13,4%. Les produits laitiers et les œufs aussi augmentent encore de 3% supplémentaires. La viande, le sucre, la confiture ou encore le miel suivent le même phénomène”.