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Il semble que la mise en œuvre de la réforme des retraites se précise. Elle devrait intervenir d’ici quelques mois. Si l’âge de départ actuel est à 62 ans, Emmanuel Macron souhaite le repousser à 65 ans. Cela étant, voici quelques solutions pour améliorer sa future retraite.
Retraites : des trimestres de cotisation suffisants
Légalement, l’âge de départ actuel à la retraite est à 62 ans. Cependant, pour pouvoir partir à taux plein, il faut avoir le nombre suffisant de trimestres de cotisation. Pour une personne née en 1960 par exemple, le nombre de trimestres nécessaires est 167.
Le chef de l’État, Emmanuel Macron, voudrait reculer cet âge de départ à 65 ans. Cet automne, il y aura plusieurs cycles de concertation. Le gouvernement a pour objectif de mettre la réforme en vigueur dès l’été 2023. Il compte ainsi reculer l’âge de départ de 4 mois chaque trimestre. De ce fait, l’âge légal de départ à 65 ans serait applicable en 2031.
Les solutions pour améliorer le niveau de ses retraites
Souhaitez-vous améliorer le niveau de votre retraite de base ? Sachez qu’il existe des solutions pour cela. Et ce, qu’importe l’âge : 62 ou 65 ans.
Prolonger son activité
Aujourd’hui, l’âge de départ légal est à 62 ans. Dans quelques années, cela peut reculer à 65 ans. En dessous de cet âge légal de départ (62 ans actuellement), vous ne pouvez pas prendre votre retraite. Enfin, si, mais dans un cas particulier.
Toutefois, il est possible de poursuivre son activité au-delà de l’âge de départ légal. Et ce, même en ayant rempli le nombre de trimestres nécessaires. On appelle cela la surcote. Cette dernière a pour effet d’augmenter le montant de votre retraite de base. Elle permet aussi de bénéficier du taux maximum.
Seulement, il faut les 3 conditions suivantes :
- Dépasser 62 ans
- Dépasser le nombre de trimestres nécessaires
- Continuer son activité
Le montant des retraites augmente de 1,25 % pour chaque trimestre supplémentaire travaillé. Soit 5 % par an maximum. Dans le même temps, le fait de continuer à travailler permet d’acquérir des points pour ses retraites complémentaires.
Racheter des trimestres
Il se peut que vos trimestres de cotisation ne suffisent pas. Dans ce cas, vous pouvez racheter des trimestres pour compléter votre carrière. Vous pouvez donc racheter des cotisations, des années d’études supérieures, de cotisations arriérées, etc. Si vous rachetez des cotisations, vous pouvez valider les périodes pendant lesquelles vous n’avez pas cotisé.
En ce qui concerne le prix, cela dépend de votre âge, de vos revenus ainsi que de votre régime de retraite. Ce prix est de plusieurs milliers d’euros par trimestre. Quant au paiement, cela peut être comptant ou échelonné. Au maximum, vous pouvez racheter 12 trimestres d’études supérieures ou d’années de carrière incomplète.
Cumuler la retraite à un emploi
Sachez que vous pouvez cumuler vos retraites avec une activité professionnelle. On appelle cela le cumul emploi-retraite. Avec ce système, le montant de votre retraite se cumulera avec vos revenus d’activité. Ce cumul peut être plafonné ou intégral.
C’est à partir de l’âge d’obtention de la retraite au taux maximum que ce cumul intégral est possible. Cette activité salariée ne donnera pas d’autres droits à la pension.
Les pistes lors du premier cycle de concertation
Un premier cycle de discussion a eu lieu entre les partenaires sociaux et le gouvernement depuis le 11 octobre. Cela dit, il semble que la réforme des retraites devienne plus concrète. Par ailleurs, le président de la République a reçu jeudi matin les chefs de groupe.
Quant à la Première ministre, elle a entamé 3 jours de consultation sur les retraites avec les présidents des groupes parlementaires. Tout cela, dans le but de coordonner le calendrier de la réforme. Du côté des partenaires sociaux, ils se sont penchés sur deux sujets majeurs. Le premier est la pénibilité et le second est l’emploi des seniors.
Dans le cadre de la concertation, ils ont déjà avancé quelques pistes. D’abord, dans le même esprit que celui en vigueur sur l’égalité professionnelle, la « création d’un index des seniors ». Il est question notamment de s’assurer que les entreprises sont exemplaires. Puis, la réduction de la durée de l’indemnisation chômage des seniors de plus de 55 ans.
Ensuite, la mise en place d’une assurance salaire. Ceci dans le but de verser un complément de rémunération aux plus de 55 ans. Ils doivent cependant accepter de reprendre un emploi moins bien rémunéré qu’auparavant. Ensuite, le développement de l’accès à la formation et enfin, l’amélioration des dispositifs de retraite progressive.
Il y a deux sujets majeurs
Cela étant, qu’en est-il vraiment des 2 sujets majeurs mentionnés plus haut ? Eh bien, sur l’emploi des seniors, on peut dire que la tâche ne sera pas facile. En France, le taux d’emploi des plus de 55 ans est de 56 %. Ce qui est inférieur à la moyenne. En Allemagne, ce taux est de 72 %.
Les retraites ont déjà connu une succession de réformes auparavant. Cela étant, en 2008, le taux d’emploi des 55 ans à 64 ans s’est élevé à 38 %. En 2021, il est passé à 56 %. Cependant, selon le rapport de France Stratégie, le relèvement de l’âge légal de départ à 62 ans a eu des effets nuancés.
Cela se traduit par une progression de l’emploi pour la moitié seulement des personnes concernées. Alors que les autres se répartissent entre inactivité et chômage. Lors de la concertation de mardi, une question était au cœur des débats. Celle de savoir comment lutter contre les freins à l’embauche des seniors dans les entreprises.
À propos de la pénibilité, plusieurs critères la déterminent. L’exposition d’un salarié permet à celui-ci de bénéficier d’un compte avec des points. Ce compte s’alimente du nombre de facteurs pénibles qu’il subit. Voici donc les six critères qui déterminent l’exposition à un risque :
- Les activités en milieu hyperbare ;
- Les températures extrêmes ;
- Le bruit ;
- Le travail de nuit ;
- Le travail en équipes successives alternantes ;
- Le travail répétitif.
Dans un second temps, l’acquisition de ces points vaut un départ anticipé.