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La vente de véhicules électriques a battu des records en 2022, avec plus de 281 000 voitures immatriculées. Incités par l’inflation et la conservation environnementale, nombreux sont ceux qui sont tentés par les innovations technologiques de l’automobile.
Question économie et autonomie, il s’avère que l’association UFC-Que Choisir a trouvé une faille dans ces types de véhicules. Elle a fait une étude sur 20 marques de voiture, de gammes différentes, et a trouvé des écarts significatifs.
Des autonomies établies dans des conditions qui ne reflètent pas « les conditions réelles d’usage ».
Les constructeurs établissent l’autonomie des véhicules électriques en suivant le protocole d’homologation WLTP. Il s’agit de la procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers. Cependant, la procédure « ne reflète pas les conditions réelles d’usage » selon UFC-Que Choisir.
La WLTP, mise en place depuis 2017, a remplacé l’ancienne procédure d’essai européenne NEDC qui était en vigueur depuis 1992. La procédure propose des conditions de test qui respectent un roulage moyen. Il a pour objectif de fournir les valeurs de consommation de carburant et d’émissions de gaz.
Comme le révèle le groupe Renault sur son site, « les tests effectués pour le cycle WLTP se déroulent en laboratoire sur des bancs à rouleaux ». Et pour les véhicules électriques, « une autonomie de 400 km NEDC laisse place à une autonomie… de 300 km WLTP ».
Autonomie des véhicules électriques : plus de 30 % d’écart
Sur les véhicules électriques testés par UFC-Que Choisir, ils ont constaté des écarts entre 9,9 % et 33,4 %. Sur les 20 voitures testées, ils ont ainsi enregistré, en moyenne, un écart de 19,23 %.
Cependant, la Hyundai Kona Electric de 204 ch est la seule à avoir des informations fiables dans sa fiche technique. Si le constructeur a annoncé 484 km d’autonomie, le test en a affiché 436 km.
Contrairement à la Hyundai Kona, la Volkswagen ID.4 GTX a affiché un plus grand écart lors du test. Tandis que l’autonomie annoncée par le constructeur est de 467 km, le test de l’association a mesuré 311 km.
Une puissance de charge surévaluée sur les voitures électriques
Dans de nombreux cas, les constructeurs automobiles surévaluent la puissance de charge de leur modèle. Pourtant, c’est l’une des informations qui conditionnent l’achat d’un véhicule électrique. La rapidité de charge diminue à chaque fois que la batterie est rechargée.
UFC-Que Choisir a établi un test sur une Renault E-Tech pour vérifier la fiabilité des informations sur sa puissance de charge. Affichant une puissance de recharge de 130 kW, cette dernière démarre en réalité à batterie vide à 121 kW, a révélé l’association. Puis, la mesure tombe à 55 kW après 30 minutes.
Les acheteurs doivent alors prendre garde aux fausses informations annoncées dans les fiches techniques.
Le prix, un autre critère important dans l’achat d’un véhicule électrique
En plus de l’autonomie et de la vitesse de charge, un acheteur choisit également sa voiture en fonction de son prix. Sans compter qu’il existe un bonus écologique et une prime à la conversion instaurés par le gouvernement français.
Certes, les constructeurs ont baissé le tarif de leurs modèles électriques neufs, mais ils se vendent toujours plus chers que les thermiques.
Dans la catégorie la moins chère, le modèle le plus vendu, selon By my car, est la MG ZS EV, qui est vendue à 29 999 euros. Dans la catégorie premium, le SUV électrique Audi Q4 e-tron coûte quant à lui 70 000 euros.
Mettant en cause la dégradation environnementale, le gouvernement français encourage l’utilisation de « véhicules plus propres ». Ils ont ainsi mis en place des aides pour les achats de voitures neuves ou d’occasion, dédiées aux particuliers et aux professionnels.
Sous condition de revenus, vous pouvez profiter d’une prime à la conversion jusqu’à 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hydrogène. Selon le prix du véhicule, il est en plus possible d’obtenir un bonus écologique jusqu’à 7 000 euros.