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- Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange inquiète pour l’avenir d’Orange
- 700 emplois menacés : la rupture conventionnelle collective nécessite un accord majoritaire
- Plan de départs volontaires : le premier depuis la crise des suicides en 2009
- Une somme de 1,7 milliard d’euros pour les salariés seniors volontaires d’Orange
D’après les rapports des médias, Le Monde, Les Échos et La Lettre A, Orange est à l’heure actuelle en pleine crise. Le numéro un des télécoms en France envisage de supprimer des postes au sein de sa filiale B to B et Orange Business.
Par ailleurs, comme le précisent les médias, les entités Oranges Business SA et Cyberdéfense ne sont pas concernées. Les détails sur l’affaire.
Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange inquiète pour l’avenir d’Orange
Ayant pris la fonction de directrice générale en avril 2022, Christel Heydemann a tout de suite fait face à des pertes récurrentes. Les pertes étant constatées au niveau d’Orange Bank et surtout d’Orange Business, qui enregistre une baisse de bénéfice de 35 % en trois ans.
Face à la situation, elle a ainsi mis en place un plan intense de restructuration au sein d’Orange Business. La directrice Heydemann avait annoncé la stratégie, lors de sa présentation le 16 février 2023, un plan à l’horizon de 2025.
Selon Le Monde dans son rapport du 18 mars 2023, la direction d’Orange sera contrainte de supprimer des emplois. Elle doit le proposer aux syndicats, le mercredi 22 mars 2023.
700 emplois menacés : la rupture conventionnelle collective nécessite un accord majoritaire
Orange Business, la branche dédiée aux entreprises du télécom, est en difficulté et envisage d’économiser en coupant dans la masse salariale. Ainsi, 700 postes sur 5 700 sont concernés par le plan stratégique de la direction.
« Le marché sur lequel évolue Orange Business est en profonde mutation des usages et des technologies avec une baisse importante de la profitabilité de ses activités [télécoms] traditionnelles non compensée à date par ses activités d’intégrateur de services numériques [data, cloud, cybersécurité] malgré une forte croissance », a précisé la directrice générale d’Orange.
Par conséquent, Orange Business propose une rupture conventionnelle collective. Cependant, il faut un accord majoritaire, c’est pourquoi ils devront passer par les syndicats. Dans le cas d’un échec, ils vont devoir procéder à un plan de départs volontaires.
#Orange Le groupe de télécoms envisage de supprimer près de 700 emplois dans sa filiale, dont la moitié des salariés ont entre 46 et 55 ans. Une annonce qui illustre la contradiction du projet gouvernemental. #seniors #emploi #reformedesretraites https://t.co/T7o7N5wRUG
— L'Humanité (@humanite_fr) March 21, 2023
Plan de départs volontaires : le premier depuis la crise des suicides en 2009
En 2008 et 2009, France télécom était au centre d’une polémique suite aux suicides de 35 employés, concernés par un plan de départs volontaires. La vague de suicides est par la suite devenue un symbole pour la souffrance au travail.
Parmi les salariés, il y avait un technicien de 51 ans, qui a mis fin à ses jours en juillet 2009. Il avait mis en cause dans une lettre le « management par la terreur ». Quelques mois après l’homme, une autre salariée s’est défenestrée sous les yeux de ses collègues à Paris.
Partant de ces faits, le syndicat du Sud a déposé une première plainte, suivie d’autres et d’un rapport de l’inspection du travail. Le tribunal a alors convoqué les ex-dirigeants de l’entreprise, comptant le PDG Didier Lombard.
Pour la première fois en France, une grande entreprise de son envergure a comparu pour « harcèlement moral ». Les quatre cadres, jugés pour « complicité » ont encouru 15 000 euros d’amende additionnée d’un an d’emprisonnement. Quant à l’entreprise France Télécom, elle a encouru 75 000 euros, comme l’a précisé Ouest-France le 4 mai 2019.
Près de 14 ans plus tard, Orange se retrouve dans la même situation qui a suscité la vague de suicides.
Une somme de 1,7 milliard d’euros pour les salariés seniors volontaires d’Orange
Christel Heydemann a annoncé, le jeudi 16 février 2023, que le plan de départs volontaires coûterait « environ 1,7 milliard d’euros ». Cependant, la directrice a confié qu’ils ont « provisionné 360 millions d’euros en plus », lors de la présentation des résultats de 2022.
Selon son rapport, les bénéficiaires en cours ou les futurs bénéficiaires comptent « environ 10 400 salariés ». « 7 600 départs » sont par ailleurs enregistrés « entre 2022 et 2023 » dans la branche France.
Face à cette perte de profils expérimentés, Orange a en partie compensé le manque par un recrutement de 8 000 CDI entre 2022 et 2024. Comme l’a livré Ouest-France, ils ont déjà enregistré 2 600 embauches en 2022.