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Ces derniers mois, notre quotidien devient plus dur. Ainsi, en raison des conflits internationaux, l’accès aux énergies se complique. Le prix du gaz et de l’électricité a explosé ces derniers mois. Néanmoins, cette inflation touche aussi des produits de base. Dans le panier des Français, la nourriture coûte de plus en plus cher. Parmi les plus modestes, certaines privations comment à durer. Toujours pour préserver les clients, UFC-Que Choisir a décidé d’informer le grand public sur ces hausses de prix. Et ces données révèlent que l’inflation risque de s’éterniser. On fait le point sur le pouvoir d’achat en berne dans la population.
Le secteur alimentaire impacté par la crise
Depuis le début de l’année, les Français ont eu de mauvaises surprises lors de leur passage en caisse. Notre pouvoir d’achat décline inexorablement. Parfois, en rayons, certains produits comme la moutarde ou l’huile ont connu de vraies pénuries. Ces produits, devenus rares dans les magasins, ont donné lieu à beaucoup d’inquiétude chez certaines personnes.
Ces pénuries s’expliquent par des ruptures d’approvisionnement, mais d’autres anomalies pourraient survenir. En effet, outre l’actualité internationale, l’été 2022 a vu une sécheresse inédite qui a eu un impact certain sur le secteur agricole. Dans ces conditions, l’inflation générale finit par miner le pouvoir d’achat des Français.
Pour certains foyers déjà modestes avant la crise, les fins de mois deviennent très dures. Car si on peut économiser sur de nombreux achats, la nourriture reste primordiale.
Le pouvoir d’achat de Français pose des problèmes en supermarchés
Si les salaires n’ont pas trop augmenté, les pensions et les minimas sociaux ont connu une revalorisation de près de 4 %. Mais d’après UFC-Que Choisir, la hausse des prix, dans le secteur alimentaire, atteint 12 %. Et ce, juste pour les 12 derniers mois.
Dans ce contexte, le pouvoir d’achat de la population française reste toute de même fragilisé. Aux premières loges de cette crise, les caissières relatent l’angoisse et la mauvaise humeur des clients. En effet, les citoyens se serrent la ceinture. Mais faire des concessions sur les repas pose un problème à de nombreuses personnes.
Et les chiffres ont leur importance. L’inflation globale se monte ainsi à 5,8 %. Mais concernant les achats en grande surface, elle atteint 11,7 %. Et sur la nourriture, cette hausse des prix est de 11,8 %. Dans ce contexte, nourrir une famille devient de plus en plus dur. Le pouvoir d’achat amoindri des Français les oblige à faire des choix.
La hausse des prix devrait se poursuivre
La flambée de nos dépenses ne semble pas près de s’arrêter. Aussi, l’inflation ralentit, mais devrait encore se maintenir durant plusieurs mois. Et cette situation menace le pouvoir d’achat des Français. Il faut dire qu’elle a de nombreuses causes.
Plan de #sobriété énergétique : retrouvez les réactions d’Alain Bazot dans son dernier billet https://t.co/PZWjif9q80#énergie #électricité #rénovationénergétique pic.twitter.com/CxSdRRPofW
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) October 17, 2022
D’après les industriels, l’augmentation de leurs coûts de production explique cette tendance. Les matières premières ont aussi un prix plus élevé qu’auparavant. Et à long terme, ces variations mettent notre pouvoir d’achat en péril.
Lorsqu’on essaie de mieux comprendre l’économie, il faut noter que les secteurs restent très dépendants les uns des autres. Par exemple, les fabricants de produits alimentaires ont besoin de matières plastiques pour les emballages. Et ces éléments ont pu devenir bien plus chers ces derniers mois.
Concernant la qualité des produits, elle risque aussi de baisser comme notre pouvoir d’achat. En effet, certains ingrédients ont vu leur prix exploser. Et les industriels risquent d’adapter leurs recettes en fonction des pénuries. Par exemple, en cas de pénurie de beurre ou de lait, il faudra trouver des produits de remplacement. Ainsi, les particuliers comme les professionnels risquent de changer leurs habitudes.
Dans ce contexte critique pour notre pouvoir d’achat, l’Association nationale des industries alimentaires a pris la parole. Elle justifie ainsi la hausse des prix d’après la crise des énergies et des matières premières.
- Sur les matières premières agricoles, les industriels rapportent une hausse de 29 %.
- Pour le coût des emballages carton et plastique, il a connu une hausse de 26 %.
- Enfin, le coût de l’énergie a progressé d’une façon incroyable, avec 57 % de plus cette année.
Même avec de la bonne volonté, ces coûts vont finir par se répercuter sur les prix affichés dans nos supermarchés. Ainsi, la crise énergétique aura sans doute des impacts sur le pouvoir d’achat des Français. Et ce, même en se focalisant sur les denrées alimentaires. Cet hiver, les foyers risquent de subir une sobriété assez marquée, et à tous les niveaux.
[#Pouvoirdachat] A la Une du dernier Que Choisir aujourd’hui en kiosque : que valent les produits premiers prix par rapport à leurs équivalents de marque ?
A retrouver également en ligne https://t.co/RYkzGgp2q8#MDD #distribution #inflation pic.twitter.com/MSj2xBzvDR— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) October 20, 2022
Pouvoir d’achat : la crise de l’énergie impacte la production industrielle
Les Français ont tous compris que l’hiver 2022 allait nécessiter des économies d’énergie. Nos dirigeants ont donné plusieurs consignes pour limiter la facture. Mais malgré tous ces efforts, la crise énergétique va diminuer le pouvoir d’achat de la population.
Les professionnels de l’industrie et de la distribution ont aussi anticipé une hausse de leurs dépenses en énergie. D’après Jean-Philippe André, président de l’Ania, le secteur alimentaire va en pâtir.
« La facture d’électricité et de gaz va être multipliée par trois dès 2023 par rapport à 2022. Et par cinq par rapport à 2021, voire davantage. »
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Ces hausses de prix vont forcément ralentir la production des produits. Ce qui va forcément entraîner un coût plus élevé. Le pouvoir d’achat des consommateurs pourra donc en souffrir. Dans le commerce, un autre problème plane aussi sur nos supermarchés. Il s’agit des carburants. Car, en cas de pénurie, le transport de marchandises risquent de devenir plus laborieux et plus cher. Pour la livraison de denrées alimentaires, notre chaîne logistique a besoin de beaucoup d’énergie. Et cela encore plus, sur les aliments frais.
Pour faire face à ces temps difficiles, les Français peuvent compter sur l’État pour recevoir de nouvelles aides. Mais les grandes enseignes promettent aussi de préserver notre pouvoir d’achat. Ainsi, chez Lidl, les clients peuvent bénéficier d’une réduction de 5 % sur le ticket de caisse. Chez Carrefour, certains prix devraient rester bloqués pendant plusieurs semaines. Mais ces coups de pouces suffiront-ils ?