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Tous les mois, les ménages perçoivent des revenus, qu’ils répartissent entre dépenses et épargne. Parfois, le budget courses et les charges pèsent lourd, et ne laissent pas vraiment l’occasion de mettre de l’argent de côté. Mais, ceux qui veulent faire des économies ont le choix entre plusieurs solutions, pour faire fructifier leurs ressources. Parmi les placements les plus populaires en France, on retrouve le livret A. Ces derniers mois, son taux d’intérêt a connu plusieurs hausses, justifiées par l’inflation galopante. Mais, ce jeudi 13 juillet, Bruno Le Maire a sifflé la fin de la récréation. On vous explique tout.
Épargne : le Ministre de l’Économie prend la parole au JT de 13 h
Depuis le début de l’année 2022, les ménages ont fait face à de fortes hausses des prix. Forfaits téléphoniques, cotisations dues aux assurances, mais aussi aliments en supermarchés… Tout coûte plus cher. Dans ces conditions, les livrets d’épargne ont vu leurs taux d’intérêt grimper ces derniers mois. Et, ce, afin de suivre la courbe de l’inflation. Mais, Bruno Le Maire rappelle que la situation semble sur le point de reculer. Dans ce contexte, la rémunération de ces comptes épargne va stagner. Pour rappel, le taux du livret A atteint désormais 3 %, celui du LDDS aussi. Pour l’heure, la rémunération du livret d’épargne populaire atteint 6,1 %. Cela dit, elle va baisser à 6 %.
« Alors que le LEP aurait dû baisser, au vu de l’évolution de l’inflation. Il y a fort à parier, avec la baisse de l’inflation, que les consommateurs seront gagnants. »
En temps normal, les taux d’intérêt des livrets d’épargne font l’objet d’une réévaluation tous les 6 mois, pour suivre l’évolution de l’inflation. Mais, à présent, elles resteront inchangées pour les 18 prochains mois. Il faudra donc attendre 2025 pour voir le taux grimper. Cela dit, certains pourraient avoir du mal à comprendre pourquoi les augmentations prennent fin, alors que l’inflation parait continuer sur sa lancée. Cela dit, le Ministre de l’Économie a réponse à tout.
« Pour des raisons d’intérêt économique national. », déclare Bruno Le Maire.
Selon lui, si la rémunération de l’épargne via le livret A continue à augmenter, cela pourrait avoir des effets délétères sur les prêts accordés par les banques.
« Lorsque le taux du livret A augmente, le coût du crédit immobilier augmente. Personne n’en a envie. », explique le ministre de l’Économie.
Le gouverneur de la Banque de France partage cette analyse
Il y a quelques jours, François Villeroy de Galhau avait déjà évoqué le sujet de l’épargne. Et, sans surprise, il est du même avis que le Ministre de l’Économie. Il redoute que des taux d’intérêts trop élevés n’impactent négativement le marché du logement.
« Il faut tenir compte des deux aspects : la rémunération des épargnants, mais aussi le bon financement du logement. », note le gouverneur de la Banque de France.
Dans ces conditions, la rémunération des livrets d’épargne ne suivra pas tout à fait le niveau de l’inflation. Un choix singulier, qui rompt avec les habitudes. En effet, le taux du livret A doit faire l’objet d’une révision tous les six mois. Pour ce faire, la Banque de France utilise un calcul bien particulier, qui se base sur les taux moyens d’inflation des six derniers mois, ainsi que de la moyenne des taux interbancaires. En suivant cette formule, le livret A devrait aujourd’hui avoir un taux de 4,1 %… Rappelons qu’en janvier dernier, la position de la Banque de France avait déjà suscité beaucoup de questions. En effet, le taux à 2 % n’avait augmenté que d’un point, malgré une inflation estimée à 5,2 % au cours de l’hiver.
