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La prime de partage de la valeur, anciennement appelée prime Macron ou prime de pouvoir d’achat, est un dispositif qui permet aux employeurs de verser une prime à leurs salariés. Il s’agit d’un système à long terme que les entreprises peuvent choisir de mettre en place chaque année. C’est encore aujourd’hui totalement facultatif. Son versement dépend de la décision de l’employeur ou de l’accord de l’entreprise. Les modalités de perception de ce bonus et de la défiscalisation dépendent de la date de prélèvement.
Prime Macron : combien peuvent toucher les salariés ?
En 2022, le montant de la prime Macron a triplé pour lutter contre la crise et l’inflation. Il est ainsi passé de 1 000 € à 3 000 € et de 2 000 € à 6 000 € pour les entreprises ayant des accords d’intéressement en 2021. Ce n’est pas tout, la prime de partage de la valeur peut atteindre 8 000 €. Les employeurs qui ont déjà versé la prime cette année (l’ancienne version avec un plafond de 1 000 €) peuvent désormais la verser à nouveau à partir du 1er août 2022. De quoi permettre aux employeurs de verser une prime totale pouvant aller jusqu’à 8 000 € (2 000 + 6 000) en 2022. Enfin, l’exonération sociale continue à partir de 2024, mais la prime sera soumise à l’impôt sur le revenu. Ce n’est pas le cas, ni en 2022, ni en 2023.
La prime Macron peut être versée par tous les employeurs de droit privé. Même les travailleurs indépendants (professions libérales, artisans, commerçants…), les mutuelles, les associations et les fondations tout comme les syndicats. Du côté public peuvent la verser les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et les EPA (établissements publics administratifs) s’ils emploient du personnel de droit privé.
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Quand la prime Macron sera-t-elle versée ?
La loi encadre le versement de la prime. C’est entre le 1er août 2022 et le 31 décembre 2022 que l’employeur peut ainsi verser la prime Macron. Pour rappel, jusqu’au 31 décembre 2023, elle est exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux. Si vous la percevez, vous n’avez ainsi pas à la déclarer puisqu’aucun impôt ne sera prélevé sur la prime. C’est une somme nette d’impôt que vous touchez. Et par les temps qui courent, cela fait plaisir.
Du côté de l’employeur, le versement de la prime est bien entendu libre, tout comme le montant. Il faut simplement que l’employeur respecte les plafonds qui ont été décidés par le gouvernement. Mais libre à lui par la suite d’atteindre ou non ce plafond.
Les Français concernés par le versement de cette prime seront en tout cas heureux de percevoir une belle somme d’argent. Si on annonce, d’ici à quelques mois, une baisse de l’inflation, elle est actuellement haute et rend la vie difficile pour des millions de Français. Certains dépendent totalement des aides mises en place par le gouvernement pour boucler les fins de mois.
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L’État n’est pas sourd et entend la colère des Français
Un certain nombre de changements et d’aides ont été mis en place pour aider les Français pendant cette période.
En premier lieu, la revalorisation de 4% des prestations sociales, des retraites et des minimas sociaux. Le RSA passe par exemple de 575 euros à 598 euros. Depuis janvier 2022, les pensions de retraite ont donc augmenté de 5.1% puisqu’elles avaient déjà été indexées sur l’inflation.
L’augmentation de 3.5% des APL a également été validée, tout comme le plafonnement de l’augmentation des loyers à 3.5% pendant un an, à partir du 15 octobre prochain. Un bouclier qui vise à protéger le pouvoir des Français, au fonctionnement similaire à celui mis en place sur l’énergie, pour limiter les factures impressionnantes. Enfin, pour les carburants, la ristourne à la pompe est passée à 30 centimes au libre (au lieu de 18 centimes avant cette date). Cette aide reste temporaire. À partir du 1er novembre, elle sera de 10 centimes. Les Français aimeraient une hausse des salaires plus conséquente, avec notamment une hausse du Smic. Une volonté qu’on ne retrouve pas dans les résultats des votes à l’Assemblée.