Réforme de l’assurance-chômage : de nouvelles règles d’indemnisation à partir du 1 er février 2023

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Une réforme de l’assurance-chômage se fait pressentir. Cette dernière devrait se voir applicable dès le mois de février prochain. Mais, parmi les concernés, aucun ne semble réellement ravi de cette dernière. Le but restant de baisser les allocations, tout en augmentant la pression sur les personnes au chômage. Bien qu’il faille attendre le mois de janvier pour voir cette réforme complète, cela ne présage rien de bon. On vous explique tout ici. 

Les grandes lignes de la réforme de l’assurance-chômage

Si cette réforme de l’assurance-chômage se met en place, cela reste sur la base d’un seul fait. Pour ceux qui veulent cette réforme, le contact est clair, si l’indemnisation dure trop, les chômeurs ne retrouveront pas plus de travail. Dans cette optique, de nombreux changements risquent d’opérer. Comme le site Merci pour l’info le déclare “Si le taux de chômage est inférieur à 9 % au sens du BIT (voir encadré), la durée de l’indemnisation baisse de 25 %. Un demandeur d’emploi qui bénéficiait de 12 mois de droits auparavant ne sera plus couvert que durant neuf mois. Mais, si le taux de chômage est supérieur à 9 %, c’est le système actuel qui s’appliquera : 1 jour travaillé, donc cotisé = 1 jour indemnisé”. Le BIT étant le Bureau international du travail. Ainsi, le chômage BIT reste un indicateur, même s’il ne semble pas très fiable. 

Une double réforme 

Il y a de cela trois ans, une réforme de l’assurance-chômage avait déjà eu lieu. Cette dernière venait durcir les conditions afin de toucher les aides. Avant 2019, il ne fallait que quatre mois de contrat pour une période de 28 mois, cela a bien évolué. Désormais, il faut six mois de contrat de travail pour les deux années passées. De façon à ce que moins de personnes puissent y avoir droit. Aussi, le montant des allocations avait paru modifier le touchent au salaire journalier de référence. Tout comme le rechargement des droits d’indemnisation, repoussé de six mois, contre un seul avant. 

Pierre Garnodier qui reste le secrétaire général du CTNPEP a pris la parole concernant cette réforme de l’assurance-chômage. Il déclare donc “Pour faire passer la pilule, le gouvernement avait assuré qu’en diminuant les indemnités journalières tout en augmentant les durées d’indemnisation, il ne touchait pas au capital de droits. Après une réduction drastique du montant des allocations, 17 % en moyenne en 2021, il réduit finalement la durée. L’Unedic estime la coupe budgétaire à environ 11 %, surtout concentrée sur les fins de droit”. 

Il semble aussi mécontent du système comme de la réforme de l’assurance-chômage. “Nombreux sont ceux qui le méconnaissent et ne recourent pas à cette assurance. Dans un rapport d’octobre 2022, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) souligne que 25 à 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l’assurance-chômage. Cela représente entre 390 000 et 690 000 personnes sur un an. « Souvent les plus jeunes ou les précaires. Et cette réforme risque d’accroître le phénomène »”. 

Des personnes plus ou moins exposées 

Ainsi, toutes les catégories de personnes semblent bien concernées par cette réforme de l’assurance-chômage. Seuls les intermittents du spectacle, les dockers, marins-pêcheurs, les inscrits des territoires ultramarins et les expatriés ne paraissent pas concernés. Aussi, Bruno Coquet docteur en économie, déclare “Les règles principales de ce dispositif très favorables par rapport aux autres, n’ont été réformées ni en 2019 ni cette fois-ci. Elles s’éloignent donc encore plus de celles appliquées dans le droit commun”. 

Pour les personnes les plus exposées à cette réforme de l’assurance-chômage, Kevin Parmas, instructeur d’économie à l’école de commerce EM Lyon, a déclaré auprès de Merci pour l’Info des indications. Il déclare “Avec l’incitation à retrouver un emploi rapidement, les plus précaires vont être contraints d’accepter des emplois peu qualifiés sous peine de perdre leurs revenus. il y a souvent inadéquation entre le type d’emplois proposés par les employeurs et les qualifications des assurés qui n’auront donc plus le temps pour trouver un poste adapté ou ne pourront plus se former afin de sortir de ce cercle vicieux. Or, l’allocation a aussi vocation à permettre l’acquisition de compétences afin de répondre aux besoins du marché du travail”. 

Pour les personnes les plus exposées à cette réforme de l’assurance-chômage, il y a également les femmes, car elles ont des emplois plus précaires. Et les séniors car “Les statistiques soulignent clairement la difficulté pour ces derniers à retrouver un emploi”. 

Réforme de l’assurance-chômage : Refus d’offre et abandon de poste

Ainsi, avec cette réforme de l’assurance-chômage, le refus de postes vont sembler difficile. Après deux refus pour un CDI et seulement un pour un CDD, il n’y aura plus d’allocations. Pierre Garnodier déclare “Le système de modulation et la mise en place du refus d’indemnisation pour refus de CDI vont pénaliser les chômeurs qui rencontrent le plus de difficultés à retrouver un emploi”. 

Aussi, si les démissions ne donnaient pas droit à des allocations, l’abandon de poste si. Du moins, car cela menait à un licenciement. Mais avec cette réforme de l’assurance-chômage, plus questions. “C’est souvent le dernier recours pour les personnes confrontées aux risques psychosociaux, stress, harcèlement, etc. qui se sont vu refuser la rupture conventionnelle. Cette présomption va donc les fragiliser”. 

Source : Merci pour l’Info

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