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Ces derniers jours, des rumeurs sur la circulation dans les grandes villes ont largement envahi les réseaux sociaux. « À partir du 1er janvier 2025, 1 véhicule sur 2 ne pourra plus circuler en France dans les grandes métropoles. » Or, il s’agit d’une fake news. Pour autant, il y a bien eu plusieurs politiques visant à limiter la présence des véhicules polluants dans les ZFE. Notamment en fonction de la vignette Crit’Air de chaque voiture. Ces mesures annoncées, puis finalement reportées ou annulées, ont semé la confusion parmi les Français. Pour vous aider à y voir plus clair, on fait le point !
Le projet initial concernant les vignettes Crit’Air 3, 4 et 5
Dès 2022, en France, on annonçait déjà la création de plusieurs zones à faibles émissions (ZFE), interdites aux véhicules Crit’Air 3 ou plus dès 2025. Cela touche :
- Les véhicules diesel fabriqués avant 2011
- Les véhicules essence fabriqués avant 2006
Cette nouveauté devait permettre de diminuer la pollution dans les villes, en empêchant la circulation des voitures polluantes. Mais depuis, il y a eu du changement…
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Une règle qui s’assouplit
Ces dernières années, plusieurs villes ont connu une amélioration de la qualité de l’air. De ce fait, l’application des restrictions en fonction des vignettes Crit’Air a évolué, pour devenir moins sévère. Depuis janvier 2024, on compte ainsi douze zones à faible émission en France. Elles supposent des horaires de circulation spécifiques ou une interdiction totale pour les véhicules Crit’Air 4 et 5. Cela correspond aux véhicules :
- Diesel (immatriculés avant 2006)
- Non classés (immatriculés avant 1997)
- Utilitaires légers non classés (immatriculés avant le 30 septembre 1997)
Ces ZFE se situent à Paris, mais aussi à Lyon, Marseille (et Aix-en-Provence), Toulouse, Nice, Grenoble, Reims, Rouen, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne ou encore Strasbourg.
Les Crit’Air 3 seront interdites dans certaines villes
Au 1er janvier 2025, les véhicules de cette catégorie ne pourront plus rouler dans les ZFE de Lyon ou Paris. Théoriquement, cette loi ne concerne que ces deux villes. Mais Montpellier et Grenoble ont aussi décidé de suivre le mouvement. Si votre voiture correspond à un Crit’Air 3, 4 ou 5, vous ne pourrez donc plus circuler dans les ZFE de ces métropoles.
Des restrictions à venir dans d’autres agglomérations
En France, les zones de faible émission vont bientôt s’étendre à 30 autres villes, de plus de 150 000 habitants. Cela inclut Lille, mais aussi Dijon, Bordeaux ou Rennes. En effet, dans ces métropoles, la pollution dépasse les seuils de l’OMS. A priori, dans ces ZFE, la loi prévoit l’interdiction des véhicules immatriculés avant 1997. Cela dit, chaque municipalité sera libre d’aller plus loin, en bannissant les Crit’Air 4 et 5.
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Des exceptions pour les voitures Crit’Air 3 ou plus
En effet, toutes ces restrictions peuvent sembler un peu dures, surtout quand on n’a pas forcément les moyens d’acheter un véhicule neuf tout de suite. Ainsi, les ZFE prévoient plusieurs dérogations, autorisant les véhicules de Crit’Air 3 ou plus, dans certains cas bien précis :
- La carte mobilité inclusion (détenue par les automobilistes souffrant d’un handicap)
- Les cartes grises collection (qui s’appliquent à certaines voitures, ayant 30 ans ou plus)
- Les véhicules d’intérêt général (police ou pompiers)
- Les véhicules pro (pour les marchés ou les déménagements)
- Les transports en commun
Quelles sanctions pour les contrevenants ?
De nos jours, les autorités font peu de contrôle et peu de verbalisation. Mais cela devrait changer dès 2026. Théoriquement, si vous avez un véhicule Crit’Air interdit et que vous roulez quand même dans une ZFE, vous risquez :
- Une amende 3ᵉ classe de 68 euros (véhicules légers)
- Pour les véhicules lourds, il faut s’attendre à un PV de 135 euros