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L’ultra fast fashion a déjà atteint son objectif : conquérir le monde, peu importe les conséquences. En tête de file, des marques comme Shein ou Temu, venues d’Asie, séduisent grâce à une large gamme de produits à bas prix. Chaussures, vêtements, bijoux, tout y passe. Cependant, ces tarifs attractifs ont un coût, notamment environnemental. L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes, et avec des vêtements devenus jetables, l’impact est colossal, et non plus un marqueur de richesse. Suivre la dernière tendance a un prix, et Temu l’a bien compris et capitalise dessus. Mais au détriment de la santé de ses consommateurs. Focus sur une polémique alarmante.
Temu : au cœur d’un vaste scandale
Selon une enquête relayée par Business Insider, le gouvernement métropolitain de Séoul a révélé des résultats inquiétants. Sur 26 vêtements d’hiver pour enfants, vendus par Temu, Aliexpress et Shein, 7 contenaient des substances toxiques. Parmi ces composés nocifs, on retrouve :
- Des phtalates
- Du plomb
- Du cadmium
Les quantités relevées sont alarmantes : pour certains articles de Temu, le taux de phtalates est 622 fois supérieur à la limite légale. Le plomb dépasse la norme de 3,6 fois et le cadmium de 3,4 fois. Ces substances sont particulièrement dangereuses pour la peau sensible des enfants et leur organisme, plus perméable aux agressions chimiques.
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Les effets des phtalates, encore peu connus du grand public, incluent :
- Une réduction du nombre de spermatozoïdes
- Un risque accru de stérilité
- Un lien avec des naissances prématurées
Quant au plomb, ses effets toxiques, dont le saturnisme, sont bien documentés. Enfin, le cadmium est un cancérogène avéré.
Une réponse insuffisante ?
Temu a affirmé avoir retiré de la vente les produits concernés, précisant que seuls deux types d’articles incriminés avaient été commercialisés. Cependant, cette déclaration intervient après la divulgation publique des résultats de l’enquête. Ce scandale s’ajoute à d’autres affaires similaires signalées par des études coréennes.
Ce nouvel épisode soulève des questions sur les pratiques de l’ultra fast fashion et ses répercussions sur la santé publique. À bas coût, mais à quel prix pour les consommateurs et l’environnement ?