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Récemment, près de Toulouse, la Section de recherches a identifié un réseau criminel d’envergure. Leur spécialité ? Les arnaques à la copie de carte bancaire. Selon la gendarmerie, qui s’est exprimée samedi dernier, ces escrocs excellaient dans l’art du « skimming ». Mais alors, comment ces malfaiteurs procèdent-ils pour piéger leurs victimes ? Et surtout, comment s’en protéger ? Voici les réponses.
Copie de carte bancaire : un mode opératoire bien précis
Tout a commencé par l’arrestation de trois individus, originaires d’Europe de l’Est, à proximité de Toulouse. Contrairement aux arnaques classiques, ces fraudeurs n’utilisaient ni courriels frauduleux, ni appels suspects. Leur méthode consistait à modifier des terminaux de paiement pour copier les données des cartes bancaires insérées.
« L’escroquerie par skimming consiste à cloner une carte bancaire en trafiquant ou piratant des terminaux de paiement, comme les distributeurs de billets ou les automates de station-service. Les données sont ensuite dupliquées sur une autre carte à puce, permettant d’accéder aux comptes bancaires liés », précise la gendarmerie nationale, citée par Toulouse Actu.
Les endroits à risque
Dans le cadre de ces arnaques à la copie de carte bancaire, les escrocs ciblent principalement les distributeurs de billets. Leur technique ? Insérer un dispositif, appelé skimmer, dans l’automate pour copier les numéros de votre carte. Une fois les données récupérées, elles sont transférées sur une carte clonée, offrant aux criminels un accès direct à vos comptes bancaires.
D’ailleurs, le terme « skimming » provient de ce fameux dispositif qu’ils insèrent dans les distributeurs.
« Un matériel se glissant dans la fente d’un automate tout en laissant de l’espace pour qu’une carte bancaire puisse y être introduite naturellement », explique l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiements.
Copie de carte bancaire : restez sur vos gardes
Le véritable danger de la copie de carte bancaire réside dans sa discrétion. Après l’attaque, la victime ne remarque souvent aucun dysfonctionnement immédiat. Il peut s’écouler plusieurs heures, voire des jours, avant qu’elle ne réalise ce qui s’est passé. Pendant ce temps, les escrocs utilisent la carte clonée pour effectuer des transactions, notamment sur des sites étrangers où la validation des paiements est plus laxiste.
Arnaque Quishing : cette arnaque redoutable dont les automobilistes doivent à tout prix se méfier
Dans certains cas, les données volées via une copie de carte bancaire sont revendues à d’autres malfaiteurs. Bien que les cas de skimming aient diminué ces dernières années, la vigilance reste de mise. La Fédération française bancaire recommande de surveiller régulièrement vos comptes bancaires pour détecter toute transaction suspecte.