AAH : bonne nouvelle pour les bénéficiaires, un revenu d’activité désormais cumulable après 62 ans, voici ce qui change

Les bénéficiaires de l'AAH pourront désormais cumuler leur allocation avec un revenu d'activité jusqu'à 67 ans.

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L’AAH, ou Allocation aux Adultes Handicapés, est une aide essentielle versée par la Caf pour soutenir les personnes en situation de handicap. Elle offre un complément de revenu. Voire, une base financière indispensable pour de nombreux bénéficiaires. Cette aide est toutefois soumise à des conditions strictes. Notamment un taux d’incapacité reconnu par une expertise de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Par ailleurs, les ressources du demandeur ne doivent pas dépasser un certain plafond. La récente désolidarisation de l’AAH des revenus du conjoint a marqué un grand pas vers plus d’équité. Et désormais, une nouvelle mesure vient encore élargir les possibilités offertes aux bénéficiaires.

L’AAH accessible au-delà de 62 ans : un changement majeur

Avec le recul de l’âge de départ à la retraite, de nombreuses voix se sont élevées pour protester. Ce bouleversement a également eu des conséquences pour les personnes percevant l’AAH. Jusqu’au 1ᵉʳ décembre, les bénéficiaires de cette allocation ne pouvaient plus la percevoir dans sa forme actuelle au-delà de 62 ans. Ainsi, ils étaient alors contraints de demander une retraite. Et l’AAH versée dépendait du montant de leur pension. Cette restriction est à présent levée pour une partie des bénéficiaires, sous certaines conditions.

D’après le nouveau décret, cette mesure s’applique uniquement aux personnes :

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  • Nées à partir du 2 novembre 1962,
  • Ayant un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %.

La Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) précise que cette évolution permet :

« aux travailleurs handicapés bénéficiaires de l’AAH le même libre choix que le reste de la population s’agissant de l’âge de départ à la retraite, en leur permettant de continuer à percevoir une AAH différentielle en complément de leur revenu d’activité. »

Concrètement, les titulaires de l’AAH ayant une incapacité reconnue à 80 % ou plus peuvent dorénavant continuer leur activité professionnelle. Tout en touchant l’aide jusqu’à l’âge de la retraite à taux plein, fixé à 67 ans.

Quels métiers sont concernés ?

Toutes les catégories professionnelles ne sont pas éligibles à cette nouvelle disposition. Voici un résumé des situations professionnelles concernées et celles qui ne le sont pas :

Situations professionnelles concernées Situations professionnelles non concernées
  • Salariés (CDD, CDI, CESU, intérim)
  • En congé maladie ou maladie longue durée suite à une activité
  • Membres d’association
  • Travailleurs en contrat de soutien et d’aide par le travail (ESAT)
  • Travailleurs indépendants (auto-entrepreneurs, artistes, gérants non-salariés)
  • Stagiaires de la formation professionnelle
  • Personnes sans emploi (au chômage, en invalidité, etc.)
  • Personnes en congé sans solde
  • Personnes en maladie qui ne fait pas suite à une activité

Pour les allocataires anticipant un départ à la retraite, la CNAF précise :

« Un délai de 3 mois doit être laissé à l’allocataire pour réaliser ses démarches de demande de retraite (de base et complémentaire) avant suspension de l’AAH (mois de traitement + 3 mois afin de laisser 3 mois entiers à l’allocataire). »

Cette réforme illustre une volonté de mieux accompagner les personnes handicapées. Tout en leur permettant de conserver un revenu complémentaire essentiel.




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